Le
jeudi 3 juin 2004, la France a rendu hommage aux anciens combattants
polonais de la Seconde Guerre Mondiale. Monsieur Patrick Gautrat,
Ambassadeur de France en Pologne a remis la Légion d'Honneur
à :
Mr Stefan Gawlik
Mr Eugeniusz Jaroszenko
Mr Antoni Ciarka
Mr Marian Slowinski
Mr Stanislaw Ziolkowski
Mr Josef Lysakowski
Mr Jan Ciesla
Mr Kazimierz Nowakowski
Mr Janusz Leleno
Mr Michal Gutowski sera décoré de
la Légion d'Honneur le 6 juin à Arromanches par le
Président Jacques Chirac lors des commémorations du
60ème anniversaire du débarquement en Normandie
La France et la Pologne ont une longue histoire
militaire commune depuis la création de la Legion d'Honneur
par Napoléon Bonaparte. De George Ungerman et Romain Garry
à Augustin Jordan, ces "Légionnaires" sont
le lien entre Paris et Varsovie. Aujourd'hui, ces dix "Anciens"
nous rappellent que les Polonais étaient bien là,
les armes à la main, en France, en mai et juin 1940, au sein
de la Résistance Intérieure et en 1944 pour la libération
du sol national, en Normandie.
L’aviation
Les
polonais participent à la bataille dès le 6 juin,
le 303ème squadron pour ne citer que lui, fait trois sorties
ce jour la au dessus de la Normandie sans pertes
Toujours dans le cadre des forces aériennes
polonaise, pour le débarquement il est créé
le 131ème Skrzydla mysliwskiego (Spitfires) à partir
des squadron 302, 308 et 317. Les bandes noires et blanches des
avions alliés sont peintes dans la nuit du 5 au 6 juin. le
6 juin cette unité fait 255 vols opérationnels et
275 le 7; Elle s'installe le 8 août en France à Plumelot
dans le Calvados.
Des pilotes polonais sont intégrés au 51ème
groupes américain sur Republic thunderbolt, 2 groupes sur
De Havilland Mosquito participent également à la préparation
de la bataille. Par contre les pilotes des escadrons de C47 Dakota
ne participent pas, ils seront en revanche tous présent pour
l'opération Market Garden.
Une escadrille polonaise, spécialisée
dans les vols de nuit, procéda également au ravitaillement
des réseaux de la Résistance sur le continent, et
réalisa sur toute la durée de la guerre 2.747 opérations,
dont 440 au dessus la Pologne
La marine
Dans
la nuit du 05 au 06 juin 1944 le SOKOL et le DZIK déposent
des nageurs de combat. Ils doivent détruire les obstacles
des plages, puis les sous-marins servent de balises pour les nombreuses
vagues d'assaut.
Le DRAGON, le SLAZAK et le KRAKOWIAK opèrent
dans le secteur britannique du débarquement. Ils pilonnent
la côte de leurs canons, souvent à la demande des troupes
à terre et avec succès. Ils escortent également
les renforts entre l'Angleterre et la France.
Les destroyers PIORUN et BLYSKAWICA sont dans le
secteur américain. Ils interceptent un convoi Allemand et
lui inflige de lourdes pertes. Jusqu'à fin juin, ils patrouillent
dans la MANCHE.
Au large d'ARROMANCHES, le DRAGON est victime d'une
torpille humaine, il y a des morts, le navire est ensuite sabordé
en guise de digue pour le port artificiel.
La première division blindée
Le
4 août 1944, la 1re Division blindée du général
S. Maczek, intégrée dans la 1ere Armée canadienne,
débarque en Normandie dans le secteur de Juno Beach pour
participer à la Campagne de France. Cette grande unité
était forte de 16.000 hommes, 480 chars, 473 canons et 4.000
véhicules.
Le 8, la division traverse Caen et se trouve arrêtée
sur la Dives, subissant des pertes sérieuses. Le 15 août,
appuyés par de puissantes attaques aériennes, les
dragons de la division prennent Jort sur la Dives, élargissent
la percée, faisant s'écrouler la défense ennemie,
et conquièrent Morteaux-Couliboeuf. La bataille fait rage
autour de Falaise. Très en pointe, la division fonce sur
Chambois où le commandant Zgorzelski réalise la jonction
avec des éléments de la 2eme D.B. française
venue d'Alençon. Une terrible bataille de trois jours débute
car les Allemands de la 7eme Armée s'acharnent à faire
sauter le verrou du couloir dans lequel ils s'entassent. Ce verrou
baptisé ''Maczuga'' (La massue), est tenue par la division
du général Maczek. Des combats acharnés se
livrent à la cote 262 où les Polonais sont comme assiégés
par les assauts se succédant de tous les côtés.
Héroïques, ils écrasent pourtant les assaillants,
défont un corps d'armée dont ils capturent le général.
Les 20 et 21, des unités blindées de S.S. les attaquent
à outrance; les Polonais se battent avec l'énergie
du désespoir et sont sauvés par l'assistance des Canadiens
de la 4ème D.B. amenant la victoire finale. Dans cette rude
bataille, la 1re D.B polonaise a perdu 2.500 hommes tués
ou blessés. Elle a fait 5.700 prisonniers, détruit
70 chars et 600 véhicules.
Ensuite la division entame sa poursuite vers Criqueboeuf et traverse
la Seine le 31 août sur un pont jeté par ses sapeurs
du Génie. Le 3 septembre la division libère Abbeville
et puis Saint Omer, le 5, après un fort engagement. En neuf
jours, au prix de 494 morts, l'unité a parcouru 400 km, capturant
encore 5.000 soldats allemands. Elle reçoit les semaines
suivantes des renforts issus de 10.000 volontaires polonais des
bassins miniers du Nord de la France.
Il ne faut pas oublier également le rôle
joué par la résistance polonaise à l'intérieur
même du territoire français
Les combattants polonais et la majorité
de sa population ne furent pas conviés au rendez-vous de
la victoire des Alliés. Ils retrouvaient une Pologne à
nouveau bouleversée dans ses frontières, dotée
d'un système politique imposé et dépendante
d'un bloc d'influence idéologique ne répondant pas
à leur attente.
Aujourd’hui il est grand temps de se souvenir et de dire à
tous ces combattants, merci pour notre liberté. !
Stéphane avec l’aide de Laurent
Taveau, Jean Médrala, René, Gérard, Bernard
et bien d’autres qui œuvrent chaque jour pour honorer
la mémoire des combattants polonais
A voir sur la première division blindée
:
http://www.1eredb.fr.st
http://perso.club-internet.fr/lataveau/
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