A
une poignée de jour du Mondial asiatique, la sélection
polonaise se prépare à ce grand rendez-vous du ballon
rond. Retour sur les derniers matches de préparation des
Bialo-Czerwoni.
Tout le monde se souvient de la victoire par 4 buts à
1 face à l'Irlande du Nord en début d'année,
à Chypre. Une victoire acquise facilement, à l'issue
de laquelle tous les puristes du ballon rond s'accordait à
dire que la Pologne pourrait bien être la grande révélation
de la Coupe du Monde.
Face au Japon, les Polonais appréhendent la partie avec
la ferme conviction que rien ne pourra les empêcher de remporter
la rencontre, même si les Japonais avaient battu les Ukrainiens
à Kiev par 1/0 une semaine auparavant. Les joueurs polonais
s'attendent néanmoins à un match facile et sans
problème. Pourtant, à Lodz, les Bialo-Czerwoni allaient
recevoir une véritable leçon de football de la part
des "Samouraïs". A vrai dire, les coéquipiers
de Swierczewski étaient dépassés dans tous
les compartiments: vitesse d'exécution, précision
des passes et des tirs... Dès la fin de la première
mi-temps, les jeux étaient faits, la Pologne était
menée par 2/0.
Un supporter furieux jeta alors près du gardien Jerzy Dudek
un pétard qui le blessa assez gravement. Le joueur de Liverpool
ne put continuer le match et dû laisser sa place à
Radoslaw Majdan. Ces deux goal-keepers furent les deux meilleurs
joueurs polonais de la soirée. Ils réussirent quelques
belles parades, en arrêtant des tirs qui auraient pu alourdir
encore plus l'addition. Par contre, les défenseurs étaient
tout simplement inexistant. A l'image de ses coéquipiers
(les trois "Tomasz"), Michal Zewlakow manquait affreusement
de lucidité face aux attaquants adverses. Dans le milieu
de terrain, Piotr Swierczewski, Marel Kozminski et Radoslaw Kaluzny
n'étaient pas dans leur grand jour non plus. Quant aux
attaquants, ils ne purent se créer d'occasions franches
de buts, n'étant pas servi en ballons. Ni Emmanuel Olisadebe,
ni Pawel Kryszalowicz ne réussirent à faire la différence.
Le public, qui s'attendait à une victoire, ne cachait pas
sa colère. Les sifflets et les injures fusaient de toutes
parts. Malheureusement, il en fut de même face à
la Roumanie, vers la mi-avril. Les Polonais ont été
malmenés par les Latins qui ont réussi par deux
fois à tromper la vigilance de l'arrière-garde polonaise.
La première fois sur une grossière erreur de Klos
à l'entrée de la surface de réparation, la
deuxième sur une action tout aussi inexplicable pour une
équipe qui est qualifié en Coupe du Monde. Heureusement
que Dudek comme à son habitude a fait un très grand
match en arrêtant notamment un penalty, et que Tomasz Hajto
a sauvé l'honneur dans les toutes dernières minutes...
Pour sa dernière grande rencontre amicale face à
l'Estonie le 18 mai dernier, la S-Kadra se devait de rassurer
devant son public de Varsovie. Ce qui fut réalisé
à moitié. Certes, les Polonais ont renoué
avec la victoire en battant les Baltes par 1/0 sur une belle réalisation
de l'attaquant du Wisla Cracovie Maciej Zurawski. Néanmoins,
même si les occasions de but pour les Bialo-Czerwoni furent
nombreuses, le score n'évolua pas. Un score qui est bien
maigre face à une équipe composée surtout
de joueurs évoluant dans le championnat estonien...
Les Polonais sont-ils aussi bons aujourd'hui qu'il y a un an?
Peut-on vraiment compter sur la bande à Engel dans ce Mondial?
Autant de questions que chacun d'entre nous se posent tout naturellement.
Les dernières apparitions de la Pologne ont montré
qu'il restait beaucoup à faire dans le schéma tactique
de la sélection. Un 3-5-2 ou plutôt un 4-4-2? Au
vue des piètres prestations face au Japon et à la
Roumanie, il semble acquis que le sélectionneur polonais
optera pour la deuxième option. En ce qui concerne le poste
de gardien de but, la Pologne a la chance d'en avoir un qui fait
partie des 10 meilleurs au monde en la personne de Jerzy Dudek.
Le joueur de Liverpool est un élément sûr
de la S-Kadra. Sa place de titulaire est quasi-intouchable, à
moins d'une mauvaise surprise (on pense notamment aux blessures...).
Tomasz Hajto et Tomasz Waldoch sont les deux piliers indiscutables
de la défense. Par contre, il est fort probable que Michal
Zewlakow soit détrôné de son poste à
l'aile par Tomasz Rzasa, fraîchement sacré en Coupe
UEFA avec le Feyenoord Rotterdam. Piotr Swierczewski, Radoslaw
Kaluzny et Marek Kozminski représentent l'ossature du milieu
de terrain. Malheureusement, Bartosz Karwan fera défaut
à l'équipe, à cause d'une blessure. Son poste
pourrait être repris par Jacek Krzynowek durant la Coupe
du Monde. Enfin, en attaque, Emmanuel Olisadebe est assuré
de faire partie du Onze initial. Par contre, Pawel Kryszalowicz
est concurrencé par Zurawski qui a terminé cette
saison meilleur buteur du championnat polonais.
A quelques jours du Mondial, nous attendons tous avec impatience
la première rencontre qui opposera la Pologne à
la Corée du Sud, pays co-organisateur. Malgré les
difficultés rencontrées par les protégés
de Jerzy Engel ces derniers temps, nous croyons tous en une bonne
prestation polonaise durant ces championnats du monde. A l'image
du groupe Brathanki, nous ne leur demandons qu'une chose: "GOL
GOL GOL"! ORLY, JESTESMY Z WAMI!