Stefan Pawlikowski est né le
11 octobre 1896 à Kozlow près de Minsk de Wladislaw
et Jozefa Morawski. Il fait son école élémentaire à Smolensk
et son Lycée à Moscou.
Le premier aout 1914, à 18 ans il intègre l'armée
du Tsar. En mai 1916, il intègre l'école supérieure
technique de Moscou. il interrompt ses études pour suivre
les cours de l'école technique d'aviation. Après les
examens il est appelé à suivre les cours de l'école
française d'aviation.
Il arrive en mars 1917 en France et il est admis à voler le
12 juillet de la même année au GH de chasse d'Avord
et confirmé sur Nieuport le 23 juillet 1917. Il est muté ensuite à l'escadrille
SPA96 'Le Gaulois'. Il servira au sein de cette escadrille et participera à la
bataille de la Somme en 1918 sous le grade d'adjudant. Il obtient
3 victoires non confirmées.
Le 23 février
1918 il s’engage dans les troupes polonaises ou il rejoint
le groupement aérien de l'armée polonaise en France
du Général Haller. Le 1er février 1919, il
est nommé sous-lieutenant.
Il rejoint la Pologne au sein de la SPA 162 qui est un dédoublement
de la SPA 96, Le 8 mai 1919, (le nom de SPA vient du fait que l’escadrille
est équipée d’avions SPAD VII.)
L’escadrille s’installe à Mokotow près
de Varsovie, ou l’hiver se passe en entraînement. Il
participe aussi, à Cracovie, à la formation de l’ex
escadrille française Br59 (avions de reconnaissance Breguet)
qui devient la 17ème eskadra Wywiadowcza.
L’escadrille SPA 162 est elle-même renommée,
19ème eskadra Mysliwca (6 avions SPAD XIII et 3 pilotes)
En avril 1920, l’escadrille est engagée au combat
sur le front Lituanie-Biélorussie au sein de la 19ème
escadrille de chasse (6 avions SPAD XIII et 3 pilotes), la première
base sera Zodzyn puis Borisow. Il abat un premier ballon au dessus
de Macza, mais l’ennemi sort un deuxième ballon protégé par
de la chasse, au dessus de la voie ferrée Pryjemino. Le
20 mai Pawlikowski et Turowski détruisent le ballon et rentrent
avec leur avion endommagées. A la suite d’un combat
aérien Pawlikowski est obligé de se poser, avion
en panne à cause du réservoir percé, il rejoint
de justesse les lignes. Au cours d’un vol d’escorte
d’avions de reconnaissance Pawlikowski est abattu ainsi que
Guttmejer. Pawlikowski est abattu par Georgy Stepanovich Sapozhnikov
qui obtient l'ordre du drapeau rouge (ce dernier se tuera au décollage
sur une panne moteur le 8 septembre 1920). Tout deux sont peut être
issus de la même école technique russe.
.
Sopwith Snipe de Georgy Stepanovich Sapozhnikov, le vainqueur de
Pawlikowski.
S’engage alors la retraite de l’armée polonaise
qui sur 600 kilomètres va ramener les troupes des abords
de la Berezina aux rives de la Vistule.
Les étapes du retour sont Minsk, Baranowicze, Brzesc nad
Bugiem, l’escadrille est engagée dans de nombreuses
missions de straffing des troupes bolchéviques. En juillet
les SPAD déjà bien usés à leur arrivé en
Pologne sont tous bon pour la casse.
Les pilotes sont alors rapatriés sur Varsovie et équipés
de Sopwith Delfin puis de SPAD XIII. L’escadrille est fusionnée
et prend le nom de la 18ème eskadra Mysliwca (ex SAL 580
de l’armée de l’air française).
Pour 27 vols de guerre, il reçoit la croix Virtuti Militari
classe 5.
Son avion personnel en 1921 à la 18ème
escadrille de chasse, Ansaldo Balila.
En 1921, il est nommé lieutenant et devient pilote de ligne
sur Paris-Varsovie. En avril 1922 on le retrouve dans l'armée
de l'air polonaise.
Il suit les cours de commandement de l'école supérieure
de pilotage de Grudziadz, et obtient le commandement de la 7ème
escadrille.
Entre 1922 et 1939, il obtiendra des commandements de plus en plus
importants en montant en grade, et sera toujours resté dans
le cadre de la défense aérienne de Varsovie.
Dans la campagne de septembre 1939, il est chef de la brigade de
poursuite qui défend Varsovie.
Arrivé en France à la
fin de 1939, il a le commandement de la base de Lyon-Bron, et du
fait de son excellent français et de sa connaissance des
instances françaises, il devient officier de liaison du
groupe de chasse polonais I/145, ou il fait toute la campagne de
France. Il participe par son contact et son influence à la
préservation de cette unité purement polonaise, les
Français ayant le désir de saupoudrer les pilotes
polonais en renfort dans leurs unités.
Après la défaite, il prend en Angleterre le commandement
de la base de Blackpool, puis la fonction d'officier de liaison
de l'aviation de chasse polonaise au près du commandement
de la RAF.
Le colonel Pawlikowski se tue le 15 mai 1943 au cours d'un vol
de guerre au dessus de la France avec l'escadrille polonaise
315, il avait 47 ans et était parmi les plus vieux pilotes
de chasse volant encore en mission. Les officiers supérieurs
n’avaient normalement pas le droit de voler en mission
opérationnelle, ils ne se faisaient pas porter sur les
fiches de vol, était il en fraude ?
En 1964 l'armée de l'air polonaise le fait accéder
au grade de général de brigade, c’est un personnage
légendaire de la LW.
3ème à partir de la gauche (en Angleterre)
La bataille.
Le 15 mai 1943 dans l’après midi l’opération
Circus 297 de la RAF voyait une opération contre les aérodromes
de Caen-Carpiquet et Poix.
Les bombardiers Mitchell et chasseur bombardier Typhon du 181th
squadron escortés par les Spitfires de Biggin Hill et Northolt
attaquent Caen. Les Boston attaquent Poix.
Le JAFU 3 allemand qui comprend les I/JG2 et I/JG27 tentent d’intercepter
cette attaque. Les Fock-Wulf 190 du 2/JG2 attaquent les Spitfires
de Northolt qui volent en formation de couverture en dessous des
bombardiers Mitchell. Dans une rapide passe latérale les
avions de Lewandowski et Pawlikowski du 315th sqaudron polonais
sont abattus d’un coup par surprise par le major Major Erich
Rudorffer au NO de CAEN. Pris par surprise par un as, ils n’avaient
aucune chance. Il est enterré à Meuvaines.
2 Spitfires du 315th squadron
polonais en formation, celui de Pawlikowski portait l’immatriculation PK-M (?) et numéro
de série LZ990.
Témoignage sur les conditions de l’engagement du
combat par 315 Squadron's F/O Adam Swornikowski.
Swornikowski vole dans la section de gauche du 315th squadron.
«C’est un miracle si trois d’entre nous en sommes
revenu…
…
Le 15 mai PM, nous étions au dessus de Caen, alors que nous
passions la cote à 18000 pieds, sans alerte aucune du Bureau
opérationnel, j’ai vu des appareils à 3 miles
derrière nous, alors que nous tournions vers l’ouest,
ces avions grimpaient vers nous sur notre gauche. J’étais
sur que chacun les avait vu….Nous volions en formation quand
ils ont commencé à attaquer…calmement ils attaquèrent
en pensant qu’ils contrôlaient la situation. J’étais
choqué de ne voir aucune réaction de notre chef quand
il était grand temps de régir à cette attaque.
Maintenant nous savons que sa radio ne fonctionnait pas. Si bien
qu’en fait j’étais le seul à les avoir
vu attaquer et à les voir arriver sur notre droite…4
Fock Wulf tirèrent comme des fous mais heureusement pour
nous mal ajusté, nous vîmes les obus de canon passer
devant nous.
Marcisz plongea le premier à droite. Alors que Lewandowski était
juste sous moi, il mit la queue de son appareil juste dans les
trajectoires de tir d’une autre paire de FW. Je les vis au
dernier moment seulement quand je manœuvrais pour éviter
d’entrer en collision avec Lewandowski. Je jetais un coup
d’œil rapide à gauche, il fumait déjà beaucoup
et perdait de l’altitude…
…
Pawlikowski volait comme invité avec le Wing commader Kolaszkowski,
les deux furent durement touchés dans cette action, mais
Pawlikowski ne revint pas.
Sa fiche de l’aéronautique militaire française.
René: rene@beskid.com
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