Le MKS compte maintenant des délégués de 250 entreprises.Dans
un communiqué, il déclare : " Nous attendons l'arrivée
de responsables du pouvoir central. Au nom des équipes représentées,
nous déclarons que nous voulons reprendre le travail au plus
vite mais comme des citoyens de pleins droits cogérents de nos
entreprises. "
Une commission gouvernementale sous la direction de Tadeusz Pyka reçoit
des grévistes à la mairie de Gdansk.La stratégie
mise en place par le pouvoir politique consiste à provoquer une
rupture entre les grévistes. Des représentants de dizaines
d'usine négocient avec Pyka.
Andrzej Kolodziej, vice président du MKS, dirige la grève
à SKP. Son équipe a décidé de mettre dehors
la direction de l'usine.Après quelques délibérations,
la direction reste dans l'usine mais doit donner les clés aux
grévistes.Presque 500 personnes se portent volontaires pour surveiller
le directeur et le secrétaire du parti.
A Szczecin les grèves s'étendent.
Le 20 août
Les négociations entre la commission Pyka et une partie des
gréviste se terminent par un fiasco général. Le
gouvernement rejette des points déjà négociés.Pyka
demande l'arrêt de la grève et menace les délégués
qui quittent la salle et rejoignent les rangs du MKS.
- A Varsovie, un appel est signé par 65 intellectuels."
Ensemble gouvernés et gouvernants nous devons être guidé
pour le bien de la Pologne.Dans la situation actuelle,il faut s'abstenir
de diviser la population. "
Un général de l'armée polonaise, le général
Jaruzelski déclare:" Il faut être sensible aux affaires
soviétiques, les surveiller.Il y a une grande inquiétude
chez nos amis de ce qui se passe chez nous."
Dans le parti, la crise de confiance se généralise.Le
général Krzysztoporski dit qu'il faut agir concrètement
pour vaincre l'activisme antisocialiste par tous les moyens, politiques,administratifs,et
juridiques."
Ce jour-là, la SB ( police politique ) arrête plus de 20
personnes membres du KOR dont Jacek Kuron.Ces arrestations augmentent
le sentiment de danger chez les grévistes.Autour de Gdansk, les
forces spéciales et les chars n'attendent qu'un prétexte
pour rentrer.Les membres du comité de grève appellent
au calme.