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Julian Falat ( 1853– 1929 )

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Julian Falat (1853 – 1929) Le plus grand aquarelliste polonais, paysagiste de talent, réformateur de l’Ecole des Beaux-Arts de Cracovie. A travers son œuvre nous découvrons un grand voyageur et un observateur très pointilleux.

Il étudie chez Luszczkiewicz à l’Ecole des Baux Arts de Cracovie, puis à l’Académie de Munich. Après plusieurs voyages en Europe et Asie, en 1885 il fait un tour de monde et enregistre ses impressions de voyages qui lui serviront tout au long de sa création.

L’année suivante, en 1886, lors de la chasse à l’ours chez le prince polonais Radziwill à Nieswiez il fait connaissance du prince Prusse Wilhelm. De son séjour à Nieswiez proviennent de nombreuses aquarelles naturalistes. Cette année là Falat accepte l’invitation de Wilhelm II- empereur de Prusse et se rend à Berlin. Pendant dix ans il travaille au service de l’empereur en tant que peintre animalier. Dans le premier temps son attention est attirée par les détails de la chasse, il affectionne l’ours sur fond de paysage d’hiver. Dans « Powrot z polowania » « Le retour de la chasse » (1892) il rend fidèlement ses observations de la nature.

Parmi les peintres animaliers de l’époque il est le plus original. Son talent prend tout son essor dans l’expression du contraste entre la scène de retour de chasse animée et le silence de la nature enneigée. Les scènes de chasse laissent la place progressivement aux paysages et surtout aux paysages d’hivers. L’hiver, qui devient la source d’inspiration pour de nombreux tableaux. A partir de 1889 les tableaux s’enrichissent d’autres animaux : cerfs, loups, lapins, canards. Sa peinture évolue, Falat ne présente plus de scènes de chasse au sens strict du terme, il porte de plus en plus d’intérêt pour la nature qui l’enchante, les animaux, le pittoresque, les marais, les brumes. L’artiste est particulièrement sensible à la lumière et l’exprime dans le soin des détails, sans pour autant tomber dans l’excès réaliste.

Le thème favori de Falat reste l’hiver. Ses paysages enneigés avec des ruisseaux ou des rivières remplissent l’espace des toiles. Le motif est exploité dans différentes techniques : huile, aquarelle ou pastel. L’importance accrue que l’artiste accorde aux couleurs reflétant des échos de l’impressionnisme, l’intensité du bleu clair de l’eau et de la blancheur de la neige, ajoute une touche majestueuse à son œuvre. Ainsi se présentent des œuvres intitulées « Snieg » (1907), « Krajobraz zimowy z rzeka » (1907), « Przelot dzikich gesi » « 1909), « Krajobraz zimowy » (1917). Elles sont toutes marquées par le silence, le calme, l’immensité de l’espace.

En 1895 Falat s’installe à Cracovie. Il est épris de cette ville, il lui consacre de nombreuses vues et études sous la lumière des moments différents de la journée. « Krakow rankiem » (1897), « Krakow w zimie », « Fragment Barbakanu w Krakowie » (1909). Ses tableaux chantent la beauté de petites églises en bois à Mikuszowice, Lodygowice et Osieka. Nous avons mentionné que Falat est connu comme un grand réformateur de l’Ecole des Beaux-Arts de Cracovie. Grâce à lui en 1900 elle devient une Académie digne de son nom.

Il voit une nécessité de moderniser les structures de l’Ecole. Il change les méthodes des études artistiques et s’entoure des artistes-pédagogues du premier rang comme Jacek Malczewski, Leon Wyczolkowski, Stanislaw Wyspianski et Jozef Mehoffer. Peintres impressionnistes aux personnalités très différentes, mais chacun gardant son style Tous unis dans les recherches picturales même si parfois elles prennent des itinéraires différents.

Falat aime la ville, mais il préfère la nature et dès que c’est possible il « s’évade » à Zakopane. Il a apporté à la peinture de paysage sa contribution en offrant de nombreuses scènes de la vie locale : traditions, coutumes « Dolina Koscieliska », Giewont », Goral ».Ensuite il choisit Osiek, village situé entre Oswiecim et Wadowice pour le lieu de ses pleins airs. Il fait construire une maison, nommée « Falatowka », à Bystra près de Bielsko-Biala et il y demeure jusqu’à la fin de ses jours. Il y peint le paysage local « Potok », « Pejzaz zimowy z Bystrej », « Powodz ». Il décède à Bystra le 19 juillet 1929. Actuellement, dans « Falatowka » se trouve un musée qui lui est consacré.

Falat répétait souvent :

« L’art polonais doit exprimer notre histoire et notre foi ainsi que nos qualités et nos défauts ; il doit être l’expression de notre terre de notre ciel et de nos idéaux »

 

Aleksandra avec l'aide précieuse de Kat

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