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Mloda Polska
- Jeune Pologne
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Teodor Axentowicz |
Jeune
Pologne est le nom donné au courant artistique, à
la fois néo-romantique et moderniste, dominant l’art
polonais depuis les dernières décennies du XIXème
siècle jusqu’à la guerre de 1914. Deux éléments
principaux sont à son origine : une réaction sentimentale
en Pologne proprement dite, née de la souffrance de la nation
oppressée, et l’influence de plusieurs courants littéraires
européens (impressionnisme, naturalisme, symbolisme).
Cracovie devient le berceau de ce nouveau mouvement et de la nouvelle
philosophie. Ses principes : l’art pour l’art et la
valorisation de l’imaginaire, sont définis par deux
revues « Zycie » (la vie), et « Chimera »
(la chimère). Pour la première fois la notion de la
« Jeune Pologne » apparaît en 1898 comme le titre
d’une série d’articles publiés par Artur
Gorski sous forme d’un manifeste.
« Nous exigeons que notre art soit polonais, si nous perdons
notre patrimoine nous perdons en même temps la force, les
valeurs et la raison d’être. L’art doit être
jeune et garder l’ardeur de la jeunesse ». La deuxième
facette de la « Jeune Pologne » c’est le pessimisme
décadent de la pensée de l’époque, également
défini par Artur Gorski . |
La
Jeune Pologne s’incline vers le romantisme, la mission de
la nation, l’apothéose de l’individu, l’acceptation
de la loi de liberté, et enfin le retour à la nation
mystique.
Le flamme du romantisme polonais s’incarne en Adam Mickiewicz
et Juliusz Slowacki. Ce dernier a fortement influencé la
création artistique de Jacek Malczewski. Le grand maître
- Stanislaw Wyspianski, trouve sa source d’inspiration dans
les œuvres de Cyprian Kamil Norwid.
À la fin du siècle, Cracovie, une fois de plus, voit
s’opérer les changements intellectuels radicaux sous
une forte influence de l’Université Jagellon. L’année
1879, décrétée commémorative en l’honneur
du célèbre écrivain Jozef Ignacy Kraszewski,
donne l’occasion à de nombreuses manifestations culturelles.
Henryk Siemiradzki décide de la marquer d’une manière
particulière. Il offre à la ville un de ses tableaux
« Pochodnie Nerona » (les torches de Néron) et
ce cadeau devient l’origine de la création à
Cracovie du Musée National. À la charnière
des siècles, même l’École des Beaux-Arts
n’évite pas de profondes réformes. En 1895,
après la mort de Jan Matejko, la direction de l’École
passe sous la main de Julian Falat et grâce aux réformes
elle obtient un statut de l’Académie. |
Leon Wyczolkowski |
Jan Stanislawski
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La
liste de nouveautés continue : en 1897 à l’initiative
de Jozef Chelmonski et Jan Stanislawski, vit le jour Towarzystwo
Artystow Polskich (TAP) « Sztuka » (Association des
Artistes Polonais « l’Art ». Le climat de l’époque
et le dynamisme des artistes favorisent l’expansion de la
vie artistique non seulement dans le milieu cracovien ; mais surtout
l’aspiration de ses membres est facteur de l’élargissement
de la vie artistique dans le pays et au-dehors de ses frontières.
L’objectif principal de l’Association est de faire connaître
les artistes polonais en organisant des expositions nationales et
internationales, en nouant des relations privilégiées
avec l’association « sécession » de Vienne
et l’Association des Artistes Tchèques « Manes
».
Dès 1897 apparaît la revue « Zycie » (la
Vie), entièrement consacrée à l’art.
Créée par Ludwik Szczepanski, rédigée
par Ignacy Maciejowski-Sewera et Artur Gorski elle publie des travaux
de décadents européens, de la jeune littérature
belge, allemande, scandinave, française. Parmi les auteurs
illustres y exerçant leurs plumes, il convient de citer Tadeusz
Micinski, Jan Kasprowicz, Lucjan Rydel, Zenon Przesmycki, Stanislaw
Wyspainski et Stanislaw Przybyszewski.
La revue cracovienne « Zycie » disparaît en 1900
et c’est à Varsovie que sort la revue « Chimera
» (la chimère) rédigée dans les années
1901-1907 par Zenon Miriam-Przesmycki. Son programme se résume
dans l’aphorisme « chaque grand art est dans sa forme
symbolique et dans son essence métaphorique ». La vocation
de cette revue est la propagation du culte de la beauté pure.
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L’éditeur
Feliks Jasienski « Manggha », grand ami des artistes,
critique, connaisseur, et collectionneur d’art a joué
un rôle considérable de la vie intellectuelle de Cracovie.
Sa fréquentation assidue des salons, vernissages, concerts
et d’ateliers d’artistes a fait de lui un bon maître
d’intrigues et l’animateur de la vie culturelle. Son
expérience et sa capacité d’observation constituèrent
un matériel exquis pour son œuvre fondamentale «
Promenades à travers le monde, l’art et les idées
» - recueil de brillants essais, des commentaires et des réflexions
esthétiques.
Cracovie de l’époque de la Jeune Pologne n’est
pas uniquement les salons de familles nobles, c’est avant
tout une floraison des cafés. Le premier à vocation
artistique ouvre ses portes en 1897 sous le nom de « Café
Restaurant du Théâtre », rue Szpitalna. Son propriétaire
Ferndynand Turlinski ressent un besoin de créer un endroit
pour les jeunes talents, en l’occurrence il ouvre une salle
sous le nom « Pod nonszalanckim Paonem » (sous le paon
nonchalant), d’après les vers de Maeterlink «
les paons blancs, les paons nonchalants ». La vie artistique
prend de plus en plus d’ampleur. Au café « Kawiarnia
Lwowska Jana Michalika » émerge l’idée
de fonder un cabaret littéraire ; « le Ballon vert
» voit le jour en 1905. Tous ces endroits : salles d’expositions,
ateliers d’artistes, salons et cafés deviennent le
« bouillon de culture » d’époque. C’est
là que se rencontrent et se croisent de grands talents artistiques
venus de l’Ecole des Beaux-Arts de Cracovie, l’Ecole
de Dessin de Varsovie et d’autres centres européens
comme Munich, Saint Petersburg, Vienne et Paris. |
Wladyslaw
Podkowinski |
Stanislaw Wyspianski
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Le
deuxième centre culturel d’une importance remarquable,
ayant même l’aspiration de rivaliser avec Cracovie,
c’est bien évidemment Lvov. Certains attribuent à
cette ville le rôle de « Petite Vienne » - fenêtre
ouverte sur l’Europe.
Ne possédant pas d’Ecole des Arts, les artistes y
mènent des activités artistiques particulièrement
animées. Les expositions d’art sont des vedettes
où exposent Alfons Mucha, Edvard Munch, Jan Toorop, Arnold
Böcklin, Félicien Rops, Max Klinger, Wassily Kandinsky.
Lvov est une ville propice également pour les historiens
d’art. A l’exemple de Cracovie, en ville s’ouvrent
des cafés, des salons « les temples de la sécession
nocturne ».
La vie artistique à Varsovie reste toujours très
modeste, elle se focalise surtout à l’Ecole des Beaux-Arts
dirigée par Kazimierz Stabrowski, dans les ateliers d’artistes
et à l’Association des Beaux-Arts « Zacheta
».
Fin du XIXème et début du XXème siècle
sont dominés par un nouveau mouvement artistique «
l’impressionnisme » son orientation est bien connue
d’Aleksander Gierymski, peintre déjà confirmé.
Les artistes, tels Wladyslaw Podkowinski et Jozef Pankiewicz reviennent
de Paris totalement imprégnés de ce courant artistique
et redonnent un nouveau souffle au milieu artistique polonais.
Aleksandra
avec l'aide précieuse de
Kat
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