Elève
de l’Ecole des Beaux Arts de Cracovie. Sa sensibilité
artistique se forme dans les ateliers de Jan Matejko, Wladyslaw
Luszczkiewicz, Julian Falat et de Leon Wyczolkowski. La vie et
le travail de l’artiste sont liés avec cette ville.
Depuis 1907 il est professeur à l’Académie
des Beaux Arts et par la suite il en devient le recteur. En 1898
il s’approche de l’Association d’Artistes Polonais
« Sztuka ».
Weiss voyage beaucoup en Europe et observe des courants artistiques
en vogue. Il commente son premier voyage à Paris «
Quand je suis arrivé à Paris, Renoir était
pour moi trop doux et Signac trop correct. Le paysage de Monet
m’a fasciné par sa facture ». Weiss n’était
pas venu à Paris chercher l’impressionnisme, il est
venu visiter le Louvre. Ses collections l’ont fortement
impressionné et surtout celle de la bohème parisienne.
L’ambiance des cafés a laissé ses
empreintes dans son esprit. De son séjour parisien, l’artiste
nous présente « Akt lezacy » (Nu allongé,
1897) un modèle allongé sur un velours noir, le
visage caché dans les cheveux sur fond noir aux touches
de couleurs rouge. Cette composition se rapproche à la
conception de la décadence. Le thème de la femme
personnifiant le Satan sera repris dans ses futures œuvres.
A
la fin des années 90 Weiss excelle dans des portraits et
autoportraits ; « Student » (1897), « Suchotnik
» (1898), « Melancholik » (1898), « Autoportrait
z maskami »
La période parisienne affecte la vie de l’artiste.
Dans les œuvres « Kawiarnia paryska » (Café
d’Arcourt, 1899), « Kankan w Moulin Rouge »
(1900) l’artiste découvre son talent de coloriste.
Par contre, dans le tableau « Démon » (w kawiarni)
vibre le climat de décadence. La scène se déroule
dans un café, au premier plan une femme qui semble désespérée
est accompagnée d’un homme au sourire cynique, personnage
presque démoniaque.
Les écrivains de la Jeune Pologne continuent le fil conducteur
du romantisme. Partout en Europe le thème de démons
est abordé, par Gordon, Byron, Baudelaire, Slowacki, Staff.
Les artistes introduisent des démons, des satans, des crapauds
ou des grenouilles dans la peinture, les arts graphiques et la
sculpture. Le sujet qui absorbe et fascine Weiss c’est l’homme
dans des situations et des moments divers de sa vie. Les tableaux
représentent des passions, des angoisses et la mort.
En
1899 Weiss peint « Pocalunek » (Baiser) et 1900 «
Pocalunek w lesie » (Baiser en forêt) où il
accorde une attention particulière à l’âge
de puberté. Dans « Wiosna » (Le Printemps 1898)
traite le sujet de l’éveil des rêveries érotiques
et de la sexualité. Dans les années 1902-1903 dans
« Maki » (coquelicots) deux nus se réveillent
dans le champ de coquelicots exprimant beaucoup de sensualité.
Les thèmes de nus est très fréquent chez
Weiss « Japonka » (Japonaise 1900), « Modelka
» (Modèle 1916). Dans sa peinture il y a aussi une
place pour les éléments folkloriques. « Dziewczyna
z Bronowic na krakowskiej skrzyni » nous surprend par une
riche gamme des couleurs et par sa forme décorative.
La philosophie de Weiss est bien enracinée dans «
La Jeune Pologne » et ses idées artistiques restent
très proches de celles de Stanislaw Przybyszewski.
Aleksandra avec
l'aide précieuse de Kat