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Le Baccalauréat en Pologne

La réforme

 

Le baccalauréat, en Pologne, en France, ailleurs... est un examen qui couronne l’enseignement secondaire.

Il n’est pas obligatoire en Pologne, ceux qui sortent d’un lycée par exemple, peuvent le passer ou non… ils choisissent. Mais le diplôme est obligatoire pour accéder à l’enseignement post-bac.

Une commission spéciale, Centralna Komisja Egzaminacyjna (CKE) est chargée de la préparation, du suivi et du bon déroulement des examens, des Commissions Régionales (OKE) assurent cette tâche sur le terrain, sous la responsabilité de la CKE.

Le baccalauréat, tel qu’il existe actuellement en Pologne, est le fruit de la récente réforme de l’éducation polonaise.

Cette réforme a complètement modifié le découpage du cycle scolaire en Pologne, pour le mettre le plus en conformité possible avec les modèles européens.

Mais le but avoué de la réforme est de relever le niveau de l’éducation dans le pays au sens le plus large de ce terme, de rendre l’enseignement secondaire le plus accessible possible à la population et par conséquent, lui ouvrir large les portes des écoles supérieures.

La première étape de la réforme remonte à 1998, par une refonte de l’école primaire. De 8 classes, on passe à 6.
Les collèges (gimnazjum) sont créés, pour une scolarité sur 3 années.
L’école primaire traditionnelle est donc scindée en deux établissements distinctes.

La seconde étape, mise en place dès 2002, concerne ce qui était jusqu’à présent l’enseignement secondaire.
L’année 2002 voit se mettre en place les lycées d’enseignement spécialisé, qui accueilleront les élèves pour une scolarité sur 3 ans (contre 4 auparavant), ces lycées ont pour but de distribuer un enseignement général, commun à tous les élèves, avec une spécialisation (classe mathématiques, classes sciences naturelles, etc…).
Les lycées préparent les élèves à la poursuite des études au sein des écoles supérieures.

Indépendamment de cette filière et pour les élèves désirant entrer dans la vie active rapidement, des écoles professionnelles assurent une qualification professionnelle aux autres élèves sortant des collèges. Cet enseignement professionnel se fera sur deux ans et sera sanctionné par un baccalauréat professionnel.


Tout au long de la scolarité, des tests de connaissances seront faits aux différents niveaux de la progression dans les classes, pour évaluer les acquis et pour aider à l’orientation des élèves, notamment par le brevet, appelé « mala matura » qui sanctionne les 3 ans d’études dans les collèges.

Et donc, en conséquence, le nouveau bac verra le jour en 2005 pour les sortants des écoles professionnelles, en 2006 pour les lauréats des lycées de ce nouveaux type.

Qu’est-ce qui change avec la nouvelle mouture du baccalauréat ?

Voici la réponse :

Le nom, le baccalauréat ne s’appelle plus officiellement l’examen de maturité (egzamin dojrzalosci), mais tout simplement matura – le baccalauréat.

L’accent est mis sur l’anonymat des copies

Les élèves passeront des examens obligatoires de trois ou quatre matières et au choix, maximum trois autres matières. Tous les examens sont écrits, mais l’examen de la langue polonaise, la langue de la minorité ethnique et langue vivante étrangère se feront, en plus, à l’oral.

Les matières obligatoires sont la langue polonaise, langue étrangère vivante et une matière au choix, l’élève peut choisir trois autres matières qui n’étaient pas incluses dans les matières obligatoires.

L’élève peut s’il le désire, passer, pour chaque matière, l’examen dit de base, ou l’examen élargi et ce pour les matières obligatoires. Pour les matières choisies, il passera forcément l’examen élargi.

Les sujets sont identiques sur tout le territoire national.

L’examen durera moins longtemps qu’auparavant, mais sans possibilité de sortir de la salle, sans possibilité d’apporter de la nourriture (sauf prescription médicale) et sans aucun accessoire ou porte-bonheur. Les dictionnaires sont également interdits.

Les examens se feront sur des feuilles pré imprimés, codées. Les épreuves seront corrigées par les professeurs extérieurs selon une clé des réponses et un schéma des notations préétabli.

Pour que l’examen soit réussi, il faut avoir au moins 30 % des points par matière.

L’examen est sanctionné par un diplôme qui mentionnera les résultats dans chaque matière. Ce diplôme ouvre les portes de l’enseignement supérieure, mais souvent, seulement après avoir réussi un concours d’entrée.

Sabine Skowronek - Raffin
Sab@klub-beskid.com

 

 

La réforme

 





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